| ENVOLER (S') v. pron. XIIe siècle. Composé du pronom adverbial de lieu en et de voler. ☆1. Prendre son vol, quitter un lieu en volant. Au coup de feu, les pigeons se sont envolés. Notre arrivée a fait s'envoler ou, avec ellipse du pronom personnel, a fait envoler les moineaux. • Spécialt. S'échapper en volant. Le canari s'est envolé de sa cage. Fig. et fam. Prendre la fuite. Le prisonnier s'est envolé. L'oiseau s'est envolé, se dit d'une personne qu'on ne trouve pas à l'endroit où on comptait la trouver. Par ext. Son argent s'était envolé, avait disparu. SPORTS. Le coureur s'est envolé à cinq cents mètres de l'arrivée, il a brusquement distancé ses concurrents. ☆2. AÉRON. S'élever dans les airs ; décoller. L'avion s'est envolé avec une heure de retard. Par méton. Nous nous envolerons demain pour Rome. ☆3. Par ext. Se soulever au souffle de l'air, être emporté par le vent. La fenêtre s'ouvrit brusquement et tous les papiers s'envolèrent. Avec le courant d'air, la poussière s'envola. Par anal. Un chant, des notes de musique s'envolaient par la fenêtre ouverte. ☆4. Fig. S'éloigner, disparaître, s'évanouir. Sa tristesse, son chagrin s'étaient envolés. À ces mots, tous mes espoirs s'envolèrent. Les heures s'envolent, s'écoulent trop rapidement. Le temps, la jeunesse s'envole. • Prov. Les paroles s'envolent, les écrits restent. |